Serre moi fort
Le doute sur la possibilité de résumer et décrire le film est révélé dans le descriptif que la distribution a communiqué : « Ça semble être l’histoire d’une femme qui s’en va … »
Le réalisateur a choisi la fragmentation totale d’une histoire, pulvérisant sa construction en mélangeant le faux, l’imaginaire, le présent, le passé, le futur avec le vrai et le réel. Intellectuellement intéressant, le risque est de perdre le spectateur en l’invitant plus à ressentir que comprendre. Et c’est effectivement ce qui arrive ici.
On ne rentre pas du tout dans le film et on n’arrive pas à s’attacher aux personnages qui semblent errer dans un no man’s land improbable. L’actrice luxembourgeoise Vicky Krieps fait ce qu’elle peut mais l’émotion censée la submerger ne parvient que difficilement au spectateur, et les autres personnages, dont les enfants ressemblent plus à des fantômes ou des faire-valoir.
Seules la musique et les ambiances sonores permettent de s’accrocher pour ne pas définitivement sombrer.
Un film basé sur un montage façon puzzle qui fragmente violemment l’histoire sans aucune logique qu’elle soit visuelle, sentimentale ou esthétique, pour finalement perdre le spectateur. Une immense déception !
Note : 12/20