Minari
Ce récit onirique sur l’installation d’une famille d’origine coréenne venue tentée un nouveau départ dans un coin perdu de l’Arkansas aux Etats-Unis nous touche. On se trouve ici entre drame de la vie quotidienne et humour intelligent, notamment dans la juxtaposition entre les tentatives de contacts entre les américains de souche et les membres de la famille coréenne.
Le film observe cette famille avec précision et grâce, les parents perturbés par les contraintes de ce nouveau challenge, mais ce sont surtout les enfants et la grand-mère qui les a rejoint qui mettent de l’humour et de la hauteur dans le récit qui parle avec intelligence de la famille, du travail et des différences culturelles.
Sans facilité scénaristique, les liens distendus se resserrent, les réussites et adaptations s’enchainent mais curieusement le film reste modeste dans sa progression, comme s’il ne souhaitait pas déranger. Cette modestie est portée par chacun des acteurs justes et qui individuellement complètent l’histoire sans l’édulcorer.
Parfois frisant le sentimentalisme, le film est un bol d’air gracieux dans la production actuelle en mélangeant grands espaces et reconstruction avec son histoire d’intégration à la portée universelle. On vous conseille ce film doux et délicat qui fait du bien.
Note : 15/20