La loi de Téhéran
Avec ce flic incorruptible, interprété par le majestueux Sayman Maadi, on assiste à la poursuite impitoyable dans les bas-fonds de Téhéran des usagers et trafiquants de drogue, et surtout la traque d’un de ses barons.
La première partie du film est juste hallucinante, filmée avec dextérité et énergie et une plongée vertigineuse dans le monde des laissés-pour-compte de la société et des descentes musclées de police dans les faubourgs de Téhéran. La seconde partie glisse vers le drame poignant en nous montrant la détention de consommateurs et trafiquants raflés et parqués dans d’énormes sous-sols surpeuplés et leurs traitements judiciaires.
Violente, réaliste, ambiguë, la mise en scène de ce jeune réalisateur de 31 ans est d’une maîtrise impressionnante, mais le doute et la sensibilité n’en sont pas absentes, que ce soit du côté de la justice, de la police comme de celui des trafiquants.
Cette plongée dans le monde de la drogue en Iran est absolument brillante, mais en plus d’être un film coup de poing dont on sort KO, c’est aussi un fort message social dans lequel la violence et la misère sont de tous les côtés, et se termine par un magistral plébiscite sur la dignité humaine. Nous vous le conseillons très fortement. Accrochez-vous !
Note : 15/20