Villa Caprice
Ce face à face entre un avocat et un chef d’entreprise véreux prend ici une tournure particulière grâce à des dialogues superbement écrits et d’une théâtralité spectaculaire. Dans ce film noir atypique, Niels Arestrup est d’une efficacité redoutable en défendant malgré la véraciité des faits reprochés un homme d’affaires corrompu.
Même si la mise en scène reste classique, cette joute oratoire souligne la noirceur de l’âme humaine, et dégage un sentiment de pessimisme radical à la limite du nihilisme. Les seconds rôles sont également intéressants, avec notamment un Michel Bouquet indécent et la trop rare Irène Jacob en épouse trahie dans ce jeu de manipulation subtil.
L’affrontement de deux hommes se fait ici oralement, et c’est un plaisir de les voir se séduire, s’affronter, se haïr et se cacher leurs propres failles. Un thriller judiciaire honnête et terriblement pessimiste. A voir pour la prestation de Niels Arestrup, spectaculairement humain.
Note : 14/20