Au nom de la terre
Il s’agit du premier film de fiction d’une cinéaste venu du documentaire et qui s’inspire d’une histoire vraie et tragique survenue à son père.
Même si sur la forme, le film n’est pas original, un certain recul aurait été nécessaire, il reste sur le fond poignant parce que sincère.
Les relations orageuses et chaotiques entre l’agriculteur/éleveur et son père sont au centre de ce drame humain dans lequel l’amour du travail et l’ambition se brisent face aux réalités économiques.
Guillaume Canet est ici très convaincant en père de famille acculé qui sombre dans la dépression, entouré de l’actrice belge Veerle Baetens déterminée et nuancée dans ce monde masculin, et le jeune Anthony Bajon décidément très à l’aise partout. Une mention à Rufus particulièrement touchant dans son rôle de vieux paysan.
Un film brut, sans concession en forme d’alerte sur une société où tout le monde perd : le producteur, le consommateur et le même le banquier.
En ces moments d’interpellation et de sensibilisation sur l’environnement, un film en forme de démonstration, bienvenu, poignant et implacable.
Note : 15/20.