The artist
Faire un film muet, en format carré et en noir et blanc peut sembler une gageure impossible à l’heure des effets spéciaux, de la 3D et du son multi-canaux.
Le pari est plutôt réussi car on assiste ici à un véritable hommage du cinéma, bourré de référence et de poésie lorsque seuls le jeu et le corps des acteurs racontaient une histoire.
De très belles scènes mélancoliques comme celle de l’auto-enlacement de l’actrice nous rappellent le temps où l’inventivité se mêlait au mime et à la farce.
On assite à un véritable travail d’orfèvre dans les lumières, costumes et décors et on pense bien évidemment à Charlot, et Buster Keaton, quelque fois malheureusement au détriment d’un scénario un peu prévisible mais sauvé par la performance des acteurs.
Enfin l’illustration du son par des bruits nous démontre de manière habile et originale la violence de l’impact qu’a dû avoir à l’époque l’arrivée de cette nouvelle technologie.
Un discours qui résonne fortement aujourd’hui et un bel hommage aux débuts du cinéma.
Ironie de la distribution ou hasard ? Un film français qu’aurait pu faire un américain, alors que l’un d’eux sort Tintin, le célèbre héros européen.
A voir pour vibrer comme avant !
Note : 15/20
The Artist - Bande Annonce officielle HD - VF par WarnerBrosPicturesFrance
Un beau film à la reconstitution très soignée. L’histoire est un peu simplette, c’est dommage, on aurait aimé quelques rebondissements de ci de là. On n’a souvent parlé que de Dujardin, mais Bérénice Béjo tire son épingle du jeu : elle est très bien ! J’ai eu un pincement au cœur en voyant Andy McDowell, la star d’Orange mécanique, réduit à faire de la quasi figuration. Cela m’a rappelé Buster Keaton dans Boulevard du crépuscule… La roue tourne même dans le cinéma parlant.