Le semeur
La poésie et l’originalité est au rendez-vous de cette chronique historique d’un village cévenole, premier film de Marine Francen.
Le scénario vient en effet inverser les rôles habituels des sexes, ici les femmes prenant en charge leurs destinées.
La description de la vie quotidienne de ces femmes qui doivent coûte que coûte continuer à vivre sans l’aide des hommes est admirablement mise en image au rythme des saisons et des récoltes.
On découvre à cette occasion le nouveau visage solaire de la jeune Pauline Burlet dans le rôle de Violette, personnage mêlé d’innocence et de sensualité.
Le format carré du film, probablement avec l’objectif de symboliser l’enfermement, gêne néanmoins le spectateur qui dévalorise les paysages et les décors.
Il est rattrapé par une reconstitution, une photographie et une lumière travaillées.
Une chronique sensible et tendre au service d’un naturalisme feutré.
Note : 14/20