Grave
Pour la production française actuelle, il y aura un avant et un après « Grave ».
Ce film marque une rupture forte dans la façon de raconter une histoire, n’hésitant pas à provoquer et dépoussiérer tout ce qui a été fait jusqu’à présent.
Le cinéma, c’est la liberté ! En voyant ce film, on ne peut s’empêcher de le rapprocher des films des années 70 où la transgression était salutaire, entre désir charnel et audace malsaine de situation.
Le corps et la mort sont au centre cette gigantesque provocation qui va bien au-delà du film d’adolescent, du film d’horreur et du film … comique.
Avec un casting français qui enfin se renouvelle, le personnage interprété par Garance Marillier effectue une mue impressionnante, y compris physique, et on chavire devant son interprétation sans tabou, entre tensions extrêmes, instants romantiques et situations imprévisibles.
Accompagnée par une musique aux choix originaux, une mise en scène sans temps mort, ce premier long-métrage de Julia Ducournau est absolument captivant.
Une réalisatrice à suivre de très près !
Un film novateur et bouleversant, une magnifique gifle salutaire !
Note : 17/20