Jackie
Ce qui frappe dans ce portrait d’une femme exceptionnelle est l’ambivalence de l’héroïne à la fois traumatisée et fortement déterminée dans le contrôle de sa destinée.
Jouant de manière habile et élégante avec ces fantômes contradictoires, la mise en scène suit en très gros plans l’actrice qui illustre parfaitement les souffrances intimes d’une femme face à son destin.
Film sur la mort et le deuil, Natalie Portman interprète de manière incandescente une femme blessée mais debout.
Tous les plans, dialogues, lumières et montage sont au service d’un message intelligent, mêlant messianisme, pudeur et recherche de sens de la vie.
A noter, l’insertion intelligente d’images d’archives et les dialogues en forme de testament de John Hurt, interprétant un prêtre confident et dont c’est la dernière apparition à l’écran.
Après l’impérial « Neruda », le réalisateur Pablo Larraín signe encore ici une biographie morbide, émouvante et réussie sur la mort et la solitude. A voir, un réalisateur qui compte !
Note : 17/20