Elle
On présente souvent les films de Paul Verhoeven comme étant sulfureux, on aurait envie plutôt de dire malsain.
Certes, dans un tourbillon d’ambiguïtés, servi par une Isabelle Huppert névrosée à souhait, le film à l’image très laide dégage une réelle ambiance noire et sournoise.
Mais l’histoire est invraisemblable, incohérente et caricaturale, et hors Isabelle Huppert les acteurs et autres seconds rôles ont un jeu très bâclé.
Que penser de la caricature du jeune couple au bébé noir et à la mère hystérique, d’un père écroué après 39 ans de prison, de la start-up parisienne de jeux vidéo, et de l’écrivain raté mais généreux, toujours présent quand ça va mal ?
D’un ennui abyssal, et présentée comme un thriller, la pseudo intrigue tombe à plat, notamment par une mise en scène assez incroyablement ampoulée, ultra soulignée par une musique qui devient indigeste et dessert le film.
Un chef-d’œuvre de mauvais goût et de clichés d’un réalisateur surévalué. On peut éviter.
Note : 11/20.