Cette fable, esthétisante et inquiétante est une satire féroce des conventions de notre société, d’une humanité en perdition où les célibataires sont obligés de trouver l’âme soeur pour éviter la mort.
D’une noirceur terrifiante, l’auteur nous libre un film néanmoins très beau, par ses cadres travaillés au millimètre, ses décors incroyables, ses musiques complémentaires et l’ensemble interprété par une pléiade d’acteurs anglais, américains, français et grecs magnifiquement dirigés.
Le ton est rapidement donné, on rit parfois, mais rapidement la tension s’installe pour ne plus nous quitter.
On pense parfois à des films de Bunuel ou des oeuvres de Dali où l’absurdité de certaines situations viennent en écho à une violence psychologique larvée.
Au milieu d’une production européenne conventionnelle, The Lobster est un delirium tremens salvateur.
Un film outrancier, angoissant et absolument inclassable. On en sort sonné et mélancolique. Le but est donc atteint !
Note : 16/20